"Ouf..., écoutez là... ouf... c'est parce que là j'ai couru pour arriver à temps... enfin... aujourd'hui à l'émission..." de dire Christiane Charette en introduction de son émission quotidienne une fois sur deux au micro de notre radio publique.
Mautadine qu'elle est stressante !
Mon anti-histoire d'amour avec cette émission a commencé dès les premiers jours du retour en ondes de Christiane Charette ce qui ne faisait rien pour soigner mon chagrin après la rupture imposée par le départ surprise de Marie-France Bazzo et l'été abominable que j'avais passé à l'écoute de Radio-Canada. Cependant, ma conscience m'a poussé pendant plusieurs semaines à endurer la corvée quotidienne au moins 20 minutes, on ne sait jamais dès fois que ça s'améliore.
Finalement, Mme Charette a eu raison de moi. Je me suis lassée d'écouter quelqu'un à qui je craignais toujours de devoir faire un bouche-à-bouche en direct parce qu'elle finirait par s'évanouir à force d'être essouffler, lassée d'une animatrice qui, à heure de grande écoute, arrive en retard pour faire son fil d'antenne ou se chicane en direct avec son réalisateur ou encore cherche ses notes ou se balance devant son micro, lassée aussi te taper frénétiquement sur mon volant d'auto en grognant "maudit que c'est mauvais !", "vas-tu arrêter d'être fan de tout le monde !", "laisse le dont s'exprimer !". Bref, depuis plusieurs mois, je change systématiquement de poste à 9h05.
Ce matin, j'étais semble-t-il trop concentrée sur la route (ah... le printemps montréalais et ses nids de poules...), et j'ai oublié de changer de station.
"Ouf... oups, écoutez là... ouf... c'est parce que là... pfpfpf... Annie-Soleil qu'est ce qu'on écoute là ? Lui je l'aime tellement, je suis fan de lui, c'est mon nouvel ami... "