Depuis bientôt 4 mois, les journalistes et artisans du Journal de Québec vivent un conflit de travail houleux avec leur employeur, Québécor. Depuis leur mise en lock out, ils produisent un quotidien gratuit, MédiaMatinQuébec, dont la qualité leur vaut beaucoup d'éloges de la part de leurs collègues à travers la province mais également du public puisqu'on s'arrache littéralement les 40 000 copies quotidiennes.
Présenté au départ comme un moyen de pression financé à même le fond de grève du syndicat, ce canard est aujourd'hui grandement soutenu par la publicité. À mesure que le conflit s'enlisse, ce quotidien semble devenir une entreprise de presse comme les autres. D'autant plus qu'à partir d'aujourd'hui MédiaMatinQuébec est disponible intégralement sur le web.
Sans l'admettre publiquement, les travailleurs du Journal de Québec ce seraient-elles créé un nouvel employeur : eux-mêmes ? C'est une initiative sans précédent au Québec qu'on ne peut, dans le contexte de concentration que l'on connaît, qu'admirer et encourager.
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