J'ai rongé tous mes ongles ce week end devant le film d'Alain Tasma sorti en 2005, Nuit Noire 17 octobre 1961. Tasma y retrace des évènements qu'on n'apprend pas dans les manuels d'histoire : des affrontements violents entre Algériens et Force de l'ordre à Paris qui on fait plusieurs morts et disparus dans le camp algériens. On ne les apprend pas à l'école parce que l'histoire, en France comme ailleurs, est une construction politique : on se souvient de ce dont on veut bien à la gloire de la nation.
En contre-partie la presse doit jouer un rôle de chien de garde, doit montrer ce qui ne fait pas toujours plaisir au pouvoir. En 1961, des journalistes étaient sur place et avaient pu tourner des images que l'État a eu tôt fait de détruire. Elles n'ont jamais été diffusée et il n'en a jamais été fait mention. La télé française s'est un peu rattrapée en diffusant le film de Tasma avant même sa sortie en salle en 2005.
Pourtant, le devoir de mémoire est encore loin d'être assuré quand il s'agit des forces de l'ordre, de fait les comportements ne changent pas. D'ailleurs, en lisant ce témoignage de jeunes tabassés sur la Place de la Bastille en mai dernier j'ai eu comme un sentiment de déjà vu à petite échelle. Ces jeunes portent plainte contre les CRS et comparaissent aujourd'hui, y aura-t-il des caméras derrière eux ?
mardi 19 juin 2007
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