Ras le bol d’entendre parler des 3 000 morts des tours jumelles le 11 septembre 2001 ? Moi aussi j’en ai plein mon casque surtout quand on sait que chaque jour c’est autant de gens qui meurent en Afrique dans la parfaite indifférence. Par contre, je suis loin d’être blasée des reportages de fonds qui, miraculeusement, se multiplient dans nos médias quant aux conflits au Proche-Orient. Des papiers qui nous en disent bien plus sur les causes et les conséquences des attaques de septembre 2001.
Ça aura pris cinq ans à nos directeurs de l’information pour réagir et se rendre compte que les chroniques nécrologiques n’intéressaient personne. C’est long mais il vaut mieux tard que jamais ! Depuis le conflit au Liban cet été, de plus en plus de correspondants sont envoyés sur place et nous font parvenir d’excellent reportages de fond sur les « vrais affaires ». Un bravo tout particulier à Sylvain Desjardins et à Akli Aït Abdallah de la radio de Radio-Canada pour leurs excellentes séries respectivement en Afghanistan et au Pakistan. Des journalistes d’exception desquels les grands manitous de notre chaîne publique devraient davantage s’inspirer car comme l’écrivait Louise Cousineau dans La Presse hier : Radio-Canada est un royaume où les journalistes travaillent bien mais pas tous leurs patrons !
Pour la démission de Guy Fournier
Honnêtement, Guy Fournier a-t-il encore sa place à la tête du Conseil d’administration de notre chaîne nationale ? Les propos de Guy Fournier sur les pratiques sexuelles des libanais sont inexcusables. Merci au chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe de demander la démission du personnage ! La prise de position publique de Christine Saint-Pierre quant à l’opération canadienne en Afghanistan a valu à la courriériste parlementaire d’être relevée de ses fonctions quelques heures à peine après la publication de sa lettre jusqu’à maintenant aucune sanction n’a été imposée à Guy Fournier. La crédibilité de Radio-Canada faut-il le rappeler ne dépend pas uniquement de ses journalistes.